Le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, mis en retrait de ses fonctions le 11 janvier, a présenté sa démission, mardi, lors du comité exécutif extraordinaire de la Fédération, après onze années de mandat.

“Noël Le Graët a annoncé ce mardi 28 février au Comité exécutif de la Fédération Française de Football sa décision de quitter ses fonctions”, indique la FFF dans un communiqué.

Face aux accusations de harcèlement moral et sexuel, à un audit accablant, l’homme d’affaires de 81 ans a décidé de renoncer alors que son mandat courait jusqu’à fin 2024. Le rapport d’audit de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), rendu le 15 février, avait limité la marge de manœuvre de Le Graët, lâché depuis des mois par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, pour qui “le statu quo est impossible”.

Selon les inspecteurs, Le Graët ne disposait plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français, compte tenu notamment de son “comportement inapproprié (…) vis-à-vis des femmes”.

La FFF a tenu par ailleurs à saluer le bilan sportif et économique de Le Graët. “Depuis le 18 juin 2011, date de son élection, les sélections masculines et féminines ont remporté 11 titres et disputé 6 finales de tournois internationaux. Ces excellents résultats s’expliquent notamment par une politique ambitieuse en matière de formation. Sous l’impulsion de Noël Le Graët, la FFF a soutenu et renforcé la préformation (26 pôles Espoirs) et la formation aux côtés des clubs professionnels”, note-t-elle.

Le vice-président de la FFF, Philippe Diallo, assurera l’intérim à la tête de l’instance. Conformément aux statuts de la FFF, le vice-président est chargé d’exercer provisoirement les fonctions présidentielles, jusqu’à l’Assemblée fédérale prévue en juin.

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