“Quelque 5,3 milliards de personnes dans le monde utilisent désormais l’internet et bien que la croissance continue d’être encourageante, la tendance laisse à penser que sans investissements nouveaux dans les infrastructures et une nouvelle impulsion pour susciter de nouveaux savoir faire numériques, les chances de connecter la population mondiale d’ici 2030 semble de plus en plus maigres”, explique L’Union internationale des télécommunications, dans un communiqué.
Si cette année 2,7 milliards de personnes n’ont toujours pas d’accès elles étaient encore 3 milliards en 2021 et 3,6 milliards en 2019, juste avant la pandémie de Covid-19.
Les disparités régionales restent fortes. L’Afrique est la moins connectée des six régions de l’UIT, avec 40% de la population en ligne, dans les pays arabes ce taux est de 70%.
En Asie-Pacifique, le taux de pénétration de l’internet est passé de 61% en 2021 à 64% cette année.
Les Amériques, la Communauté des Etats Indépendants et l’Europe affichent des taux de plus de 80%. Le Vieux continent arrive en tête avec 89% de sa population connectée.
L’IUT a identifié deux obstacles principaux à son objectif d’une population mondiale entièrement connectée: les populations qui ne sont toujours pas connectées sont aussi les plus difficiles à atteindre et les difficultés à passer d’un simple accès à un accès régulier et facile.
L’UIT estime que les obstacles sont souvent sous-estimés comme: des vitesses de connexion trop lentes, des prix trop élevés pour le matériel et les abonnements, le manque de culture numérique ou encore des barrières culturelles et linguistiques, mais aussi la discrimination de genre et parfois le simple manque d’un accès à l’électricité.