Elon Musk a annoncé dans un tweet mardi soir qu’il allait quitter son poste de patron de Twitter, le réseau social qu’il avait racheté le 27 octobre pour 44 milliards de dollars.
«Je démissionnerai de mon poste de PDG dès que j’aurai trouvé quelqu’un d’assez fou pour prendre le poste!» a indiqué le milliardaire américain, ajoutant qu’il prévoyait de continuer à «diriger les équipes chargées des logiciels et des serveurs».
Le propriétaire de la plateforme de microblogging réagissait au résultat du sondage qu’il avait lui-même initié lundi sur Twitter, demandant s’il devait se retirer de la tête de l’entreprise ou non, 57% des 17 millions de votants répondant par l’affirmative.
Il avait assuré, en lançant son sondage, qu’il se plierait à son résultat. Pourtant, plus tôt dans la journée de mardi, dans une série de réponses à différents tweets, il avait émis un doute sur les résultats. Finalement il semble avoir décidé de s’y conformer.
Moins de huit semaines après sa prise de contrôle du réseau social pour 44 milliards de dollars, Twitter ne voit pas la tempête s’apaiser. L’entreprise est au bord du gouffre financier ayant perdu un certain nombre d’annonceurs face au risque que représente pour les marques la volonté du milliardaire de réduire la modération des contenus.
Selon un sondage réalisé par l’institut HarrisX, auprès de son propre échantillon d’utilisateurs de la plateforme de microblogging, 61% des personnes interrogées étaient en faveur du maintien d’Elon Musk au poste de directeur général. «Intéressant, cela semble suggérer que nous avons bien un léger problème de bots sur Twitter», avait réagi Elon Musk sous le tweet de l’institut présentant ses résultats.
HarrisX assure que son enquête d’opinion a été réalisée indépendamment de Twitter ou «de toute organisation liée à Elon Musk».
Elon Musk a aussi estimé que tout nouveau sondage serait réservé aux utilisateurs payants de Twitter. Dans le passé, l’homme d’affaires s’était déjà appuyé sur des sondages pour soutenir des décisions faisant débat, telle que la réactivation du compte de l’ancien président américain Donald Trump, ainsi que d’autres utilisateurs ayant été suspendus.
Le résultat de son dernier sondage a entraîné dans un premier temps une hausse du titre de Tesla, dont les investisseurs sont de plus en plus critiques de l’attention accordée à Twitter depuis le rachat, au détriment du constructeur automobile estiment-ils.