Le groupe Meta, maison mère de Facebook, a écopé, mercredi, de deux lourdes amendes d'un total de 390 millions d'euros pour violation du règlement européen sur les données (RGPD).
La Commission irlandaise pour la protection des données (DPC) a indiqué dans un communiqué que Meta avait violé “ses obligations en matière de transparence” et se fondait sur une base juridique erronée “pour son traitement des données à caractère personnel à des fins de publicité” ciblée.
L’association de défense de la vie privée Noyb, à l’origine des plaintes contre le groupe, déposées le 25 mai 2018, date d’entrée en vigueur du RGPD, accusait Meta de réinterpréter le consentement “comme un simple contrat de droit civil”, qui ne permet pas de refuser la publicité ciblée.
La Noyb s’est félicitée de cette décision qui forcera Meta à mettre en place “une option de consentement” pour l’utilisation des données personnelles de ses utilisateurs, faute de quoi l’entreprise “ne peut pas utiliser leurs données pour une publicité personnalisée”.
Selon la DPC, Meta dispose de trois mois pour “mettre ses opérations de traitement de données en conformité”.
Le gendarme irlandais a déjà condamné le géant californien en septembre à une amende de 405 millions d’euros pour des manquements dans le traitement des données de mineurs, et en novembre à hauteur de 265 millions d’euros pour ne pas avoir protégé suffisamment les données de ses utilisateurs.
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