Le nombre des cyberattaques ciblant des plateformes italiennes a augmenté de 80% en une année, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur.

Au cours de la période allant du 1er août 2021 au 31 juillet 2022, 8.814 attaques ont été détectées contre 4.938 au cours de la même période l’année précédente, a fait savoir un rapport annuel publié lundi par le ministère.

Plus de 90% des serveurs de l’administration italienne ne sont pas sécurisés, avait signalé le ministre italien de l’Innovation technologique et la Transition numérique, Vittorio Colao, insistant sur la nécessité de se doter en urgence d’un «bouclier anti-hacker ».

Le Conseil des ministres Italien avait annoncé, dans ce sens, la création de l’Agence nationale de cybersécurité (ACN) pour lutter contre la multiplication des attaques informatiques et être en mesure de faire face à des cyberattaques étrangères.

Cette agence aura différentes missions, notamment la protection des intérêts nationaux et la résilience des services et fonctions essentielles de l’État face aux menaces cyber, l’accroissement de la sécurité des systèmes d’information et de communication et le développement de compétences industrielles, technologiques et scientifiques dans le domaine de la cybersécurité.

Cette agence, qui dépend directement du Premier ministre, a démarré avec un effectif de 300 personnes avec un objectif de recrutement de 100.000 spécialistes dans les cinq prochaines années. Disposant actuellement d’un budget de 41 millions d’euros, cet organisme va voir son budget passer à 122 millions d’euros à l’horizon 2027.

Le coût annuel de ces attaques en ligne atteint désormais 7 milliards d’euros rien que pour les entreprises italiennes, selon une étude d’IBM.

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