Cette grand-messe qui réunit de nombreux pays africains anglophones, lusophones, francophones et arabophones se veut l'occasion idoine de redynamiser le Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC) après l’interruption imposée par la pandémie de la Covid-19.

“Les grands bouleversements connus par les médias et la communication au niveau global et dans chacun de nos pays, et les défis que ces changements accélérés imposent à nos sociétés, nous engagent, non seulement à capitaliser sur l’action de notre de notre réseau mais à dynamiser davantage la force de proposition du RIARC par l’expertise et le partage d’expériences et des bonnes pratiques”, a souligné Latifa Akharbach, présidente de la HACA, le régulateur marocain de l’audiovisuel. L’ambition est de “voir le RIARC assumer de manière optimale sa mission en matière de promotion et d’amélioration de la régulation des médias sur le continent”.

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Par ailleurs, la patronne de la HACA a passé en revue les défis auxquels le paysage audiovisuel africain fait face, appelant à mettre à niveau ce secteur et à le considérer comme une priorité de politique publique. Cela revient, dit-elle, à adopter de “vraies visions stratégiques afin que le modèle économique de la radio et de la télévision évolue et intègre les nouvelles conditions de production des contenus”.

Akharbach s’est également arrêté sur les lacunes du secteur public. Pour elle, la transformation numérique est indispensable pour prévenir “le déclassement” de l’offre publique.

Les travaux de cette 10ème Conférence des instances de régulation de la communication d’Afrique s’étalent sur quatre jours. Le RIARC dont la HACA assure actuellement la vice-présidence, constitue le cadre multilatéral de coopération et de concertation de référence entre les instances de régulation des médias du continent africain et contribue à asseoir l’autorité technique, professionnelle et institutionnelle de ses 36 instances membres.

Son objectif premier est de renforcer la contribution des régulateurs des médias à la consécration d’un paysage audiovisuel africain pluraliste, promoteur de la diversité des sociétés africaines, respectueux des principes des droits humains et vecteur des
valeurs démocratiques et humanistes.

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