Une dizaine de journalistes de médias prokurdes ont été interpellés mardi 25 octobre dans six provinces turques, une semaine après l'entrée en vigueur d'une loi punissant de prison la divulgation de fausses nouvelles, a rapporté le Syndicat des journalistes de Turquie.
«Dix de nos collègues [ont été] arrêtés lors d’opérations à Ankara, Istanbul, Van, Diyarbakir, Urfa et Mardin», a indiqué le syndicat TGS sur Twitter, sans préciser les motifs des arrestations.
Les journalistes interpellés, dont quatre femmes, travaillent pour les agences de presse prokurdes Mezopotamya et Jinnews, selon le syndicat de journalistes. L’agence Mezopotamya a confirmé que sept de ses journalistes ont été arrêtés. Seize journalistes turcs avaient été écroués fin juin pour «appartenance à une organisation terroriste» à Diyarbakir, dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie.
La Turquie a adopté mi-octobre une loi décriée sur la désinformation qui, à huit mois des élections générales, punit jusqu’à trois ans de prison toute personne accusée de répandre des «informations fausses ou trompeuses». Des ONG dénoncent régulièrement l’érosion de la liberté de la presse en Turquie, qui pointe à la 149e place sur 180 du classement 2022 de la liberté de la presse publié par RSF.
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