"Avec un total de 578 tués en 20 ans", ces deux Etats meurtris par la guerre "rassemblent, à eux seuls, plus d'un tiers des reporters tués", devant le Mexique (125), les Philippines (107), le Pakistan (93), l'Afghanistan (81) et la Somalie (78), les hommes représentant plus de 95% des décès.
Sur les deux dernières décennies, les années plus “noires” remontent à 2012 et 2013, avec “respectivement 144 et 142 homicides de journalistes, notamment du fait du conflit en Syrie”, souligne RSF. Ces pics meurtriers ont été suivis “d’une accalmie progressive, puis de chiffres historiquement bas à partir de 2019”, relève l’organisation de défense de la liberté de la presse.
Mais le nombre de morts a recommencé à augmenter en 2022, avec 58 journalistes tués dans l’exercice de leur fonction, contre 51 l’année précédente, du fait de la guerre en Ukraine. Huit journalistes y ont ainsi perdu la vie depuis l’invasion russe de février, s’ajoutant aux 12 journalistes qui y avaient été tués “au cours des 19 années précédentes”. L’Ukraine figure ainsi en deuxième place du classement des pays les plus dangereux en Europe, derrière la Russie (25 tués en 20 ans).
“Depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, les atteintes – y compris mortelles – à la liberté de la presse y ont été systématiques, comme l’a souvent dénoncé RSF, avec notamment la liquidation emblématique d’Anna Politkovskaïa le 7 octobre 2006”, insiste l’ONG.
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