Les stocks d’uranium enrichi accumulés par l’Iran dépassent désormais de plus de 18 fois la limite autorisée par l’accord international de 2015, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Selon des estimations de mi-mai, Téhéran a ainsi porté ses réserves totales à 3.809,3 kg, contre 3.197,1 kg en février, loin du plafond de 202,8 kilos (ou 300 kilos équivalent UF6) auquel il s’était engagé.
Selon des estimations de mi-mai, Téhéran a ainsi porté ses réserves totales à 3.809,3 kg, contre 3.197,1 kg en février, loin du plafond de 202,8 kilos (ou 300 kilos équivalent UF6) auquel il s’était engagé.
La République islamique dispose par ailleurs de 43,1 kg d’uranium enrichi à 60%, seuil proche des 90% nécessaires à la confection d’une bombe, contre 33,2 kg précédemment.

Ce rapport sera examiné lors du Conseil des gouverneurs de l’AIEA la semaine prochaine, alors même que les négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien sont au point mort.
Le JCPOA, acronyme anglais désignant ce pacte de 2015, est moribond depuis le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis sous la présidence de Donald Trump.

Les sanctions internationales ont dans la foulée été rétablies. En riposte, l’Iran s’est progressivement affranchi des restrictions drastiques qui avaient été imposées à son programme nucléaire, tout en niant vouloir se doter de la bombe atomique.

L’élection de Joe Biden à la Maison Blanche a permis de relancer, au printemps 2021 à Vienne, les efforts pour faire revivre l’accord, mais les négociations sont à l’arrêt depuis mars malgré l’annonce à plusieurs reprises de l’imminence d’un compromis.

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