L'Iran a besoin de garanties rassurantes ainsi que de la clôture de l'enquête en cours sur la République islamique par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avant qu'un accord nucléaire ne puisse être conclu, a déclaré mardi le président iranien Ebrahim Raïssi.

M. Raïssi a fait ces remarques lors d’une rencontre avec son homologue français Emmanuel Macron en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, selon un communiqué publié sur le site de la présidence iranienne.

L’Iran est prêt à conclure un accord nucléaire “équitable et stable”, mais compte tenu du retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord de 2015, la demande de l’Iran de “recevoir des garanties rassurantes” est “tout à fait raisonnable et logique”, a-t-il indiqué.

Le président iranien a également qualifié l’enquête de l’AIEA de “sérieux obstacle à la conclusion d’un accord”, notant que “nous pensons que sans la clôture des dossiers de l’Iran, il n’est pas possible de parvenir à un accord.”
Quant aux relations Iran-Europe, il a estimé que leur amélioration dépendait de l’indépendance des pays du continent vis-à-vis de la volonté et de l’opinion des Etats-Unis.

L’Iran avait signé l’accord nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (PAGC), avec les grandes puissances mondiales en juillet 2015, acceptant de limiter son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions contre le pays.

Toutefois, l’ancien président des Etats-Unis Donald Trump avait retiré son pays de l’accord et réimposé des sanctions unilatérales à Téhéran, ce qui a incité la République islamique à abandonner certains de ses engagements pris dans le cadre du PAGC.

Les pourparlers sur la relance du PAGC ont débuté en avril 2021 à Vienne, mais ont été suspendus en mars de cette année en raison de divergences politiques entre Téhéran et Washington. Le dernier cycle de négociations nucléaires a eu lieu dans la capitale autrichienne début août, après une interruption de cinq mois.

Le 8 août, l’UE a présenté le texte final du projet de décision sur la relance du PAGC. L’Iran et les Etats-Unis ont ensuite procédé à un échange de vues indirect sur la proposition de l’UE, dans le cadre d’un processus qui n’a jusqu’à présent donné lieu à aucun résultat favorable.
L’AIEA a récemment réaffirmé que Téhéran n’avait pas fourni “d’explications techniquement crédibles” concernant les particules d’uranium trouvées sur trois sites non déclarés.

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