Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré et son homologue nigérien, Mohamed Bazoum ont réaffirmé, lundi à Ouagadougou, leur volonté de mutualiser leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme au niveau de leurs frontières.
Les deux chefs d’Etat ont entamé une séance de travail avec leurs délégations respectives sur la question sécuritaire notamment aux frontières des deux pays.
« Nos frontières constituent une zone particulièrement animée ces derniers temps par des groupes terroristes en manque de base dans cet espace. Il est plus que jamais dans notre intérêt de mutualiser nos moyens et d’engager une action décisive pour les empêcher de disposer de ces bases », a déclaré le président du Niger Mohamed Bazoum.
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a, pour sa part, a, pour sa part, souligné que l’un des axes de coopération qu’il faut renforcer reste la question sécuritaire.
« Nous devons plus que jamais approfondir les synergies d’actions et mutualiser davantage nos efforts et nos forces en vue de vaincre le terrorisme à nos frontières communes », a-t-il souligné.
Il a également insisté sur l’impératif d’ «examiner ensemble la coopération bilatérale au sein des instances de lutte contre le terrorisme et de promotion de développement, et de tenir régulièrement les commissions mixtes qui permettent de suivre les décisions prises par les deux pays ».
Depuis 2012, le Mali est tombé dans une crise sécuritaire marquée par des attaques terroristes. La situation s’est étendue à ses voisins immédiats, en l’occurrence le Niger et le Burkina Faso.
D’ailleurs, au moins trois policiers ont été tués et plusieurs autres blessés dans la nuit du dimanche à lundi au Niger, lors d’une attaque de jihadistes présumés contre un poste de police dans la zone dite des trois frontières, près du Burkina Faso.
« Il y a eu une attaque du poste (de contrôle frontalier) de Petelkole dimanche (dans la) nuit. Deux policiers ont été tués et sept blessés », a précisé un élu du département de Téra, situé dans la région de Tillabéri dans l’ouest du Niger. Des véhicules appartenant à des particuliers ont été également incendiés et des armes ont disparu.
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