Le procès d’un jihadiste français qui avait rejoint l’organisation Etat islamique (Daech) en Syrie en février 2015 avec sa femme marocaine et leur enfant alors âgé de 2 mois s’est ouvert lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Jonathan Geffroy, son épouse Latifa Chadli, tous deux âgés de 40 ans, comparaissent pour participation à une association de malfaiteurs terroriste. La mère de Geffroy, Denise P., 59 ans, comparaît également devant la cour pour financement d’entreprise terroriste pour avoir envoyé plusieurs milliers d’euros à son fils quand il était en zone irako-syrienne.
Seul accusé dans le box – son épouse et sa mère comparaissent libres sous contrôle judiciaire -, Jonathan Geffroy, cheveux courts et barbe soigneusement taillée, est devenu une précieuse source d’information pour les autorités françaises depuis son interpellation il y a six ans.
Ayant lui-même contacté les services français de renseignements intérieurs en novembre 2016, il est capturé début 2017 par l’Armée syrienne libre (ASL) tandis qu’il cherche à fuir la Syrie avec sa femme et leur fils. Remis à la France en septembre 2017, il a notamment révélé aux enquêteurs que l’EI envisageait d’envoyer des enfants-soldats – les « lionceaux du califat » – en Europe « pour y mener des opérations suicides ».
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